Quels impacts pourrait avoir la troisième guerre mondiale sur le futur des crypto-monnaies ?
Si on se retrouvait plongés dans le chaos d’une troisième guerre mondiale, les crypto-monnaies pourraient passer du statut de curiosité en pleine adoption à celui de technologie stratégique primordiale.
En effet, à un moment où les systèmes financiers éclatent, la surveillance de masse s’intensifie, les réseaux numériques vacillent, les cryptos pourraient devenir l’un des rares moyens fiables pour envoyer des messages, protéger des données sensibles ou déplacer de la valeur d’un point A à un point B.
En revanche, ce potentiel s’accompagne de pas mal d’insuffisances techniques et économiques qu’il vaudrait mieux comprendre avant de s’extasier.
Les crypto-monnaies comme outils de communication sécurisés
Dans un monde dans lequel espionnage et cyberattaques seraient monnaie courante, la blockchain deviendrait une bouée de sauvetage pour garantir des échanges confidentiels. Heureusement, nous disposons déjà aujourd’hui de solutions comme LiquidAuth.
https://twitter.com/AlgoFoundation/status/1820244673895477649
Cette dernière propose un système de communication capable de passer entièrement par des réseaux décentralisés, où aucun serveur centralisé n’attend sagement de se faire pirater.
Aussi, si on y ajoute des avancées comme la cryptographie post-quantique (PQC), testée par la Banque de France et l’Autorité Monétaire de Singapour, on aurait des outils concrets pour réaliser des messages cryptés, signés et résistants même aux attaques des futurs ordinateurs quantiques.
Bien entendu, ce n’est pas si simple : pour que tout le système marche à grande échelle, il faut que les outils parlent la même langue (interopérabilité), que les protocoles soient standardisés et qu’ils fonctionnent ensemble. Sans ça, même la technologie la plus avancée restera sous-exploitée, ce qui serait un problème majeur en pleine guerre.
Les crypto-monnaies comme refuge financier en temps de crise
Quand la guerre éclate, les monnaies classiques partent souvent en vrille. Inflation galopante, contrôles de capitaux, effondrement des banques sont presque tous garantis. Ainsi, dans ce genre de chaos, les crypto-monnaies comme le Bitcoin pourraient devenir le plan B de millions de personnes.
Contrairement à un billet imprimé en masse, le Bitcoin se limite à 21 millions d’unités, et ceci, personne ne peut le changer. Pas étonnant qu’il soit fréquemment comparé à l’or. En revanche, là où il bat l’or à plate couture, c’est sur la portabilité : il est possible d’envoyer du Bitcoin à l’autre bout du monde en quelques minutes, sans camion blindé ni déclaration douanière.
Mais attention, tout n’est pas parfait. Les cryptos dépendent d’Internet et de l’électricité. Si la guerre met à mal ces infrastructures (et c’est quasiment sûr que cela se produirait dans une telle situation), tout le système peut s’arrêter net. En plus, le Bitcoin a un autre problème : sa volatilité.
En effet, en temps de crise, les gens veulent du stable, du fiable, quelque chose qui ne perd pas 30 % de sa valeur en une semaine. Or, sur ce point, l’or et l’immobilier restent des options bien plus rassurantes.
En clair, pour que les cryptos deviennent un vrai refuge financier, elles devront prouver qu’elles peuvent survivre dans des conditions extrêmes. Sinon, elles resteront un plan B pour une infime partie de la population.
Guerre et accélération des innovations technologiques
C’est un fait : la guerre accélère les innovations. Les projets qui traînent depuis des années dans des laboratoires ou des comités d’experts deviennent soudain prioritaires. Si une troisième guerre mondiale éclate, on peut s’attendre à voir un boom technologique autour des cryptos.
Par exemple, des initiatives comme celles de la MAS et de la Banque de France, qui travaillent à intégrer la PQC dans les transactions transfrontalières, pourraient être déployées beaucoup plus vite.
Et puis, il y a les fameuses monnaies numériques des banques centrales (CBDC). Pas que tout le monde en veuille, mais les gouvernements pourraient imposer leur adoption à marche forcée pour garder un contrôle total sur les flux financiers et empêcher l’évasion de capitaux.
Mais, voilà le problème : plus les états poussent pour centraliser, plus les gens risquent de se tourner vers des cryptos décentralisées comme le Bitcoin ou Monero, qui offrent une vraie liberté financière et une résistance à la surveillance.
Ce serait une sorte de course technologique entre les deux camps : d’un côté, les institutions qui veulent tout réguler, de l’autre, les individus et entreprises cherchant à préserver leur autonomie financière.
https://twitter.com/SolanaFloor/status/1837080159645573493
Sans oublier les entreprises comme Shopify qui, grâce à des solutions comme Solana Pay, ouvrent déjà la voie à une intégration des cryptos dans le commerce en ligne. Si les infrastructures classiques tombent en ruine, ces réseaux pourraient devenir la norme.
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