Pourquoi Bitcoin baisse alors que le dollar s'effondre ?
Le bitcoin, souvent perçu comme un refuge face aux défaillances des monnaies traditionnelles, vit un paradoxe saisissant. Alors que le dollar américain s’effrite à un rythme inédit depuis 12 ans, la crypto-reine trébuche. Comment expliquer ce décrochage ? Derrière cette contradiction se cachent des mécanismes financiers obscurs, des indicateurs négligés et un bras de fer silencieux avec les banques centrales. Jamie Coutts, analyste chevronné chez Real Vision, lève le voile sur ce duel à haut risque.

L’étau invisible qui étrangle la crypto
L’indice MOVE, mesure de la volatilité des obligations d’État américaines, joue un rôle-clé dans cette équation. Stable en apparence, il affiche une tendance haussière sournoise.
Pourquoi est-ce crucial ? Les bons du Trésor américain servent de garantie universelle. Leur instabilité force les institutions à réduire leurs expositions, asséchant les liquidités. Résultat : un marché plus étroit, moins propice aux actifs risqués comme le bitcoin.
Quand les bons du Trésor américain tremblent, les prêteurs appliquent des décotes (haircuts) sur ces collatéraux.
Coutts compare cela à un domino : chaque ajustement se répercute sur les crédits, les investissements, et finalement, la confiance. Le bitcoin, malgré son statut de safe haven théorique, subit ce contrecoup. Les investisseurs institutionnels, pris à la gorge, préfèrent liquider leurs positions plutôt que de naviguer en eaux troubles.
Si la volatilité bondit, les banques centrales pourraient intervenir. Mais leurs outils sont limités. Une hausse des taux aggraverait la crise des liquidités ; une baisse nourrirait l’inflation. Le bitcoin, coincé dans ce jeu du chat et de la souris, devient un pari spéculatif… même face à un dollar vulnérable.
Pourtant, un autre indicateur éclaire cette chute inattendue : les spreads des obligations d’entreprises, miroir des craintes du marché.
Le signal fantôme qui affole bitcoin
Depuis trois semaines, les spreads des obligations d’entreprises — écart entre leurs rendements et ceux des bons du Trésor américain — s’élargissent.
Un signal historique : chaque fois que ce phénomène s’est produit, le bitcoin a atteint un sommet avant un repli. Coutts y voit un pattern inquiétant. Les investisseurs anticipent un risque de défaut, fuient vers la sécurité… et délaissent les actifs non corrélés.
Le marché fonctionne souvent par mimétisme. Quand les fonds institutionnels réduisent leur exposition au crédit corporate, les hedge funds suivent, puis les particuliers.
Le bitcoin, victime collatérale, est perçu comme un actif de « dernier recours » trop volatil. Un cercle vicieux se forme : moins de liquidités → moins d’acheteurs → baisse des prix → panique vendeuse.
La dégringolade du DXY (indice du dollar) aurait dû dynamiser bitcoin. Mais en 2024, les règles ont changé. Les ETF spot, les mineurs et les stratégies d’accumulation (comme celle de Michael Saylor ) créent une demande structurelle. Pourtant, cela ne suffit pas. Pourquoi ? Parce que les acteurs majeurs, anticipant un krach du crédit, privilégient le cash… même en dollars faibles.
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
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